Intégration du commerce et durabilité de l'UNMO: le Burkina Faso a mis en place un ensemble de mécanismes efficaces de coordination du commerce, y compris un Comité national des négociations commerciales, un Comité de la facilitation des échanges et un Comité national de l'Accord portant création de la Zone de libre‑échange continentale africaine. Deux cadres de dialogue sectoriels ont également été instaurés au sein du Ministère du commerce.

Grâce au projet post‑soutien à la durabilité, 228 fonctionnaires (22% de femmes et 30% de jeunes) ont été formés sur des thématiques telles que la logistique, la réglementation des organisations interprofessionnelles dans les principaux secteurs, l'élaboration des textes réglementaires, le budget des programmes et les systèmes de transport intelligents.

Mise en place de chaînes de valeur durables et diversification des exportations:

• Mangue et noix de cajou: le soutien du CIR pour la commercialisation des mangues séchées et des noix de cajou transformées a permis une augmentation des volumes de production, une amélioration des capacités techniques et l'accès à de nouveaux marchés internationaux. Au cours du projet, divers équipements importants ont été fournis en vue d'accroître la capacité de production des installations de séchage de la mangue. Ces installations comprenaient 3 025 cageots, 60 tables en acier inoxydable, 150 extincteurs et 1 500 blouses et balances. En outre, l'acquisition de 100 guides sur le séchage des mangues, de 20 plans d'activités et du logiciel de gestion "YELEEN" a été financée. À la fin du projet (2018), plus de 4 000 nouveaux emplois avaient été créés sur l'ensemble des deux filières grâce à l'augmentation de la capacité de production et à la mise en place de nouvelles unités de transformation dans la filière de la mangue.

Le volume de mangues exportées avait augmenté, étant passé de 5 000 tonnes avant le projet à environ 10 000 tonnes en 2018.

Les producteurs ont eu accès à 11 nouveaux marchés internationaux suite à la signature de 16 contrats, d'une valeur estimée à 5,1 millions d'USD. Les nouveaux marchés d'exportation étaient notamment l'Allemagne, le Canada, la Chine, l'Espagne, les États‑Unis d'Amérique, la France, les Pays‑Bas, la Suisse et le Viet Nam.

• Sésame: le CIR a favorisé l'augmentation des capacités de production et du potentiel d'exportation de la filière du sésame. Les revenus des producteurs ont connu une amélioration, en plus d'un meilleur accès au financement. Le projet concernant le sésame a abouti à l'élaboration d'un plan d'action pour l'association nationale des producteurs de sésame. Il a aussi conduit à une amélioration de la qualité du sésame et à un accroissement des exportations. L'augmentation de la productivité dans les filières bénéficiant de ce soutien s'est faite indirectement grâce à l'amélioration des capacités de commercialisation et de transformation qui s'est répercutée sur la production. La production de sésame a augmenté de 300 000 tonnes.
  • Karité: le CIR a soutenu la catégorie 2 du PACFIK mettant l'accent sur l'amélioration de la productivité et de la compétitivité des acteurs de la chaîne de valeur du karité. Le projet a soutenu le renforcement des capacités de 888 parties prenantes, dont 535 femmes (60%) et 302 jeunes (34%), dans les pratiques relatives à la chaîne de valeur, ainsi que 37 entreprises pour l'acquisition et l'utilisation d'emballages et d'étiquettes destinés à leurs produits, afin de répondre aux exigences de la clientèle. Le projet a également fourni des équipements à 141 MPME et a permis d'élaborer la stratégie nationale de développement de l'industrie du karité (2022‑2026). Onze entrepôts de stockage ont été construits et trois ont été rénovés pour les coopératives de femmes et une formation a été dispensée aux femmes chargées de leur gestion. Une plate‑forme de commerce électronique appelée "Faso produits" a été développée pour la promotion et la vente de produits locaux.

Grâce au projet, 79% des organisations bénéficiaires ont indiqué avoir adopté de nouvelles technologies. Cela leur a permis de créer des emplois temporaires et permanents, en particulier pour les femmes, de réduire la pénibilité de leur travail et de garantir la qualité des produits. L'acquisition d'une ligne de production complète pour le beurre de karité a permis d'augmenter la capacité de production annuelle, qui est passée de 400 tonnes à plus de 1 000 tonnes.

En outre, le projet régional mis en œuvre par l'Alliance globale du karité, a formé plus de 6 000 femmes au Burkina Faso, notamment pour ce qui est des meilleures pratiques et de la production de savon. Grâce au projet et à ses équipements et infrastructures, la coopérative Delwende a vu sa capacité de transformation journalière passer de 3 sacs de 80 kilogrammes de karité transformé à 12 sacs de 80 kilogrammes de karité transformé par jour.

Intégration régionale et facilitation des échanges:

• ZLECAf: Un projet régional en partenariat avec la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies, la Banque islamique de développement et la Société internationale islamique de financement du commerce renforce les capacités des Burkina Faso et de quatre PMA afin qu'ils puissent participer de manière efficace à cette zone de libre‑échange.

Facilitation des échanges: le projet régional mis en œuvre par la CNUCED visait principalement à faciliter le transit, le transport et les échanges en Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Niger et Togo). Il a favorisé un environnement propice pour simplifier les réglementations douanières et frontalières entre les pays bénéficiaires le long des corridors Lome‑Ouagadougou et Cotonou‑Niamey en vue d'améliorer leur compétitivité. Une étude sur les deux corridors a été menée afin d'identifier les goulets d'étranglement et de faire des recommandations en vue d'améliorations et d'actions pour résoudre les problèmes identifiés. La "Déclaration quadrilatérale pour la convergence du cadre légal du transport routier, de l'intermédiation, du transit et des échanges au Bénin, au Burkina Faso, au Niger et au Togo" a été signée le 25 mai 2023 à Niamey au Niger par les Ministres du commerce et les Ministres des transports de ces quatre pays. Cet accord de transit a été conclu pour permettre aux pays de simplifier les opérations commerciales de transit, de réduire les coûts et le temps passé aux frontières.