Le ministère du commerce accélère les mesures visant à faciliter l'accès aux biens et services essentiels pendant la pandémie.
Alors que la pandémie de coronavirus fait rage, plusieurs entreprises de brique et de mortier du Sénégal se mettent en ligne pour maintenir leur activité.
Le gouvernement facilite cette adaptation etpour livraison de fournitures essentielles en accélérant la mise en œuvre des réformes en matière de commerce électronique.
Le ministère du commerce du pays a créé une plateforme de commerce électronique qui permet d'accéder facilement aux sites web des petites et moyennes entreprises (PME) productrices de biens essentiels.
Cette plateforme facilite la distribution des produits alimentaires, d'hygiène et de santé nécessaires. Elle fédère les PME et encourage les entreprises plus traditionnelles à se connecter.
"Nous voulons nous assurer que les gens ont accès à ce dont ils ont besoin pour surmonter cette crise", a déclaré la ministre sénégalaise du commerce, Assome Aminata Diatta. "Nous développons en parallèle un écosystème favorable au commerce électronique et à la production locale".
"Nous félicitons le gouvernement sénégalais d'avoir pris des mesures qui contribuent à ouvrir la voie vers une transition numérique du pays", a déclaré Shamika N. Sirimanne, directrice de la division Technologie et logistique de la CNUCED.
Un large éventail d'opérateurs
La plateforme de commerce électronique créée par le gouvernement sénégalais a attiré un large éventail d'opérateurs.
Jusqu'à présent, une soixantaine d'entreprises ont adhéré à la plate-forme ou ont manifesté leur intérêt à le faire. Il s’agit d’entreprises proposant des solutions de commerce électronique, de logistique et de paiement, ou encore de structures qui aident les entrepreneurs à mettre en place des opérations de commerce électronique.
"Nous aimerions aider les entreprises à atteindre les consommateurs dans tous les grands centres urbains, en particulier au-delà de Dakar, où sont actuellement concentrés les services de commerce électronique", a déclaré Ibrahima Diagne, directeur général de Gainde2000, la société qui a contribué à la création de la plate-forme.
Cette plate-forme sert maintenant de portail d'information où sont communiqués les coordonnées de divers opérateurs de commerce électronique. Elle vise à mettre en commun et à optimiser la distribution des marchandises en créant un consortium national d'opérateurs de commerce électronique, ouvert à tous les producteurs et commerçants.
"Pour cela, les entreprises doivent passer d'un état d'esprit purement concurrentiel à un état d'esprit coopératif. Elles doivent être prêtes à partager une infrastructure commune de marché qui profite à l'ensemble de l'écosystème du commerce électronique", a déclaré M. Diagne.
Outre cette plate-forme de commerce électronique, le ministère du commerce a lancé une deuxième plate-forme pour soutenir ses activités de surveillance du marché par le biais d'une cartographie en ligne des stocks disponibles de denrées alimentaires de première necessité dans tout le pays.
Mise en œuvre des recommandations de l'évaluation
Suite à son évaluation en 2018 de l'état de préparation au commerce électronique du Sénégal, la CNUCED a recommandé notamment d'amener les entreprises de commerce électronique à s'engager activement dans un dialogue public-privé, en particulier pour l'élaboration de leurs stratégies nationales et régionales.
En réponse, le gouvernement sénégalais a lancé une stratégie nationale de développement du commerce électronique en décembre 2019, soutenue par le Cadre intégré renforcé.
Il a également créé le Conseil national pour la numérisation, qui a piloté l'élaboration de la stratégie en collaboration avec un groupe de travail sur le commerce électronique qui gère la participation du pays à l'Organisation mondiale du commerce. Ce travail a permis de renforcer la coordination des politiques.
La mise en œuvre par le gouvernement d'autres recommandations de l'évaluation a permis d'améliorer la connectivité à l'internet et de la rendre plus abordable, grâce à des réformes et à une plus grande ouverture des marchés, ainsi qu'à des investissements privés de la part des opérateurs de télécommunications et des fournisseurs de services internet.
Accélération des mesures
En outre, le Sénégal est en train de réviser son cadre juridique et a rédigé un projet de loi sur la protection des données personnelles qui sera soumis à l'examen du Parlement. Il met également en place de nouvelles initiatives d'e-gouvernement telles que "Smart Senegal", qui vise à utiliser la technologie numérique pour améliorer le développement socio-économique.
L'utilisation des services monétaires mobiles a connu un réel essor et les entreprises de technologie fine promeuvent activement de nouvelles solutions qui regroupent différentes plateformes de paiement électronique.
Toutefois, il faut faire davantage pour améliorer l'interopérabilité des différentes plateformes, notamment entre les banques et les opérateurs de téléphonie mobile.
Le gouvernement soutient également les entreprises d'externalisation des processus commerciaux et des technologies de l'information et de la communication (TIC) afin qu'elles soient prêtes à exporter et à accéder aux marchés d'exportation des services.
Il le fait par la mise en œuvre d'une stratégie ad hoc, assistée par le Centre du commerce international et financée par les Pays-Bas.
En outre, les start-ups numériques sont en plein essor et devraient bénéficier d'un régime d'exonération fiscale introduit par une nouvelle loi, entrée en vigueur en janvier.
Aller encore plus loin
La CNUCED aide le gouvernement sénégalais à tirer parti de ses réalisations et à renforcer le programme de développement du commerce électronique du pays.
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